Wednesday, June 9, 2010
De la grande visite d'Aupaluk
(Trois-Rivières) C'est un véritable retour aux sources que vit actuellement une jeune enseignante de 25 ans, Pascale Alarie-Vézina, originaire de Pointe-du-Lac.
La jeune femme, qui enseigne depuis maintenant deux ans dans un petit village du Nunavik a choisi de revenir chez elle et d'y emmener ses élèves, le temps d'un voyage de fin d'année de quelques jours.
Ainsi, une délégation de huit jeunes Inuits et trois professeurs sont débarqués hier soir à la station de plein-air Ville-Joie pour y passer les deux prochains jours. Au programme: visite de différents attraits touristiques, dont la Cité de l'Énergie à Shawinigan ainsi que l'activité d'Arbre en arbre au parc de l'Île Melville.
«Les élèves de ma classe sont très curieux de nature. Ils veulent savoir d'où je viens, comment c'est, chez moi. Quand nous avons monté le projet, j'ai trouvé que c'était une belle occasion de leur montrer», raconte la jeune enseignante. Les élèves devaient donc faire preuve d'une bonne assiduité et d'un comportement exemplaire à l'école pour mériter le droit de partir «dans le sud» à la fin de l'année scolaire.
«Ce sont tous des élèves qui apprennent le français en langue seconde, alors c'est aussi une occasion pour eux de pratiquer le français», note Pascale.
La délégation a toutefois dû trouver du financement pour pouvoir se permettre le voyage des élèves vers la Mauricie. Le groupe a pu bénéficier de l'aide financière de programmes tels que «Nouveau sentier pour l'éducation», «Ungaluk» et «Brighter future», en plus d'obtenir un rabais sur les billets d'avions de la part d'Air Inuit.
Les élèves du secondaire ont aussi collaboré au projet en organisant des soirées cinéma à l'école et en vendant des collations pour amasser des fonds.
À l'aventure
L'aventure de Pascale Alarie-Vézina dans le grand nord a débuté il y a deux ans, alors qu'elle terminait son quatrième stage de son bac en adaptation scolaire.
«J'avais une amie de mon bac qui enseignait dans le nord et qui me parlait que les besoins d'enseignants étaient grands. J'ai donc décidé de tenter l'expérience», explique l'enseignante, qui s'est retrouvée à enseigner dans une classe de 3e, 4e et 5e année de l'école d'Aupaluk, un village de 170 habitants un peu au nord de Kuujjuaq. Un choc culturel que Pascale a toutefois pu surmonter sans trop de difficulté.
«C'est de l'adaptation, mais on s'y fait. Il n'y a pas de magasins de vêtements, pas d'épicerie. On a une coop, et la plupart des gens commandent certains articles par la poste. C'est un autre style de vie, où on est moins axé sur la consommation. Ça change certaines valeurs, on se rend compte bien vite qu'on n'a pas besoin de toutes ces choses qu'on achète sans réfléchir», constate l'enseignante.
Forte d'une expérience de deux ans, Pascale Alarie-Vézina entamera sa troisième année d'enseignement en septembre. «On prend ça une année à la fois. Pour le moment, j'aime ça. Je ne sais pas si j'y serai encore dans dix ans, mais en ce moment ça va bien», souligne celle qui a aussi rencontré son conjoint, originaire des Maritimes, à Aupaluk.
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