L’hôpital chinois au cœur du conseil d’arrondissement

Publié le 12 Juillet 2010
Anne-Laure Favereaux

La salle était comble le mardi 6 juillet au conseil d’arrondissement de Villeray. Et pour cause, une quinzaine de citoyens étaient présents pour soutenir le projet du centre d’hébergement inuit dans l’ancien hôpital chinois. Selon les règles, seules trois personnes étaient autorisées à aborder le même sujet, ce qui n’a pas empêché d’autres résidents de soulever des problématiques, prétextes pour parler du projet.

Sujets : Agence , Comité , Association des Inuits de Montréal , Quartier Villeray
C’est la porte-parole du Comité réseau d’appui au projet qui a ouvert le débat. Geneviève Baudet a insisté sur les effets positifs du centre d’hébergement inuit sur la vie du quartier Villeray avant de demander au maire, Anie Samson, de lever immédiatement l’avis de motion qui bloque le développement du projet. L’édile a précisé qu’il ne s’agissait pas d’un avis de motion mais d’un moratoire sur le développement du site de l’hôpital. Une mesure que l’arrondissement a mise en place car il jugeait ne pas être assez informé par l’Agence de santé et de services sociaux « Il est prématuré de dire qu’on lève le moratoire. Nous attendons les résultats de l’étude d’impact (réalisée par l’Agence) avant d’aller de l’avant. La balle est dans le camp de l’Agence» s’est défendu la mairesse, avant d’ajouter que « ce projet n’est pas celui de l’arrondissement, c’est au promoteur de fournir de l’information. »

Les citoyens ont dit regretter le manque de coopération entre les deux institutions. D’après Anie Samson ce dossier est traité comme les autres et l’arrondissement a besoin d’informations avant de le traiter. Mme Samson a toutefois affirmé quelques minutes plus tard que c’est « la première fois qu’on se sert de ce modus parce que c’est la première fois qu’un promoteur ignore les évidences. »

Un pas en avant

Si l’édile n’a pas souhaité prendre position sur le projet, elle a tout de même fait preuve de transparence en déposant officiellement la lettre signée par l’ensemble des élus rappelant les exigences de l’arrondissement vis-à-vis de l’Agence de santé et de services sociaux. Anie Samson a aussi fait preuve d’ouverture en autorisant exceptionnellement la présidente de l’association des Inuits de Montréal à poser une question en fin de séance. De son côté, Geneviève Baudet, porte-parole du Comité réseau d’appui au projet, dit être déçue mais aussi garder espoir.